L’hydroélectricité

Comment produit-on de l’électricité avec de l’eau ?

La production d’hydroélectricité repose sur un principe physique simple : exploiter l’énergie de l’eau en mouvement pour générer de l’électricité. Trois conditions sont nécessaires à un fonctionnement optimal :

  1. Une ressource en eau : fleuve, rivière ou torrent avec une retenue plus ou moins importante.
  2. Une hauteur de chute : pour transformer l’énergie potentielle en énergie cinétique
  3. Un débit suffisant : garantissant un volume d’eau régulier pour alimenter la turbine

Schéma explicatif de la production d’hydroélectricité

Schema explicatif de la production d'hydroélectricité

Passe à poissons

Débit réservé

Barrage déversoir

Retenue

Prise d'eau

Amont

Canal de dérivation
(ou conduite forcée)

Bâtiment de la centrale
(turbine, générateur, etc)

Canal de fuite

Aval

Crédit photo : Fotolia.com – Graphies.thèque

Environnement & continuité écologique

Chaque installation intègre des dispositifs de continuité écologique tels que des passes à poissons et un débit réservé, afin de préserver les équilibres naturels du milieu aquatique.

Nos centrales fonctionnent sans consommation d’eau, sans émission de CO₂, et sans production de déchets. Nous utilisons également des huiles biodégradables pour nos équipements afin de limiter tout risque de pollution en cas d’incident.

Au sein du Groupe GME-JHE, nous produisons de l’hydroélectricité, une énergie…

Barrage d'eau pour la production d'hydroélectricité par GME-JHE

Au niveau national…

1ère

Source d’électricité renouvelable en France

65 TWh

Par an d’électricité propre

100%

De l’eau prélevée restituée

2500

Ouvrages hydrauliques dans notre pays

De toutes les énergies, l’hydroélectricité est celle qui émet le moins de gaz à effet de serre.

Le taux d’émission de gaz à effet de serre issu de la production d’hydroélectricité est insignifiant : 1 kWh ne produit que 4 g équivalent Co2.

Emission de co2 par kwh

Hydraulique

4g

Nucléaire

6g

Eolien

3 à 22g

Photovoltaïque

60 à 150g

Cycle combiné

427g

Gaz naturel

883g

Fuel

891g

Charbon

978g

Source : Etude ACV – DRD, extrait de la Revue Générale Nucléaire N°1/2000

Les infrastructures pour produire de l’hydroélectricité

Il en existe principalement trois types, selon que la chute d’eau à exploiter est très haute (turbines Pelton, plus de 100 mètres de chute), moyennement haute (turbine Francis, entre 10 et 100 mètres de chute pour un rendement optimal) et enfin les basses chutes (turbine Kaplan, entre 1 et 20 mètres de chute) :

  • Turbine Pelton : C’est le modèle de turbine le plus ancien, inventé au XIXème siècle. Il reprend le principe des roues à aubes avec les augets. Cette turbine est alimentée par des injecteurs, placés face aux augets, et peuvent être au nombre de un à quatre selon le débit de la rivière utilisée.
  • Turbine Francis : C’est le modèle adapté à des chutes moyennes. Il a été créé par un ingénieur américain au XIXème siècle également. La régulation du débit turbiné s’effectue par le biais de directrices, en périphérie de la roue, qui s’ouvrent ou se ferment comme les persiennes d’un volet.
  • Turbine Kaplan : C’est le modèle le plus récent puisqu’il a été créé au début du XXème siècle. Adaptées aux basses chutes, ces turbines sont aujourd’hui très utilisées pour leur bon rendement. En effet, dans le cas des Kaplan double réglage, les pales de la turbine (sorte de grosse hélice de bateau) s’ouvrent ou se ferment plus ou moins selon le débit, et les directrices (comme sur les Francis) permettent une bonne orientation de l’eau à toute ouverture de la turbine, assurant ainsi à tout instant un rendement optimal.

Parfois, la vitesse à l’arbre de la turbine n’est pas suffisante pour faire tourner l’alternateur ou la génératrice (cas des basses chutes par exemple, où la puissance sera très importante, mais la vitesse de rotation très faible). Par un système d’engrenages (multiplicateurs mécaniques) ou de courroies (multiplicateur à courroie), on va multiplier la vitesse selon les besoins : un gros volant ou gros engrenage est mis en bout d’axe de la turbine (rotation lente) et entraîne un plus petit volant ou engrenage dont la vitesse de rotation sera beaucoup plus importante.

Ce sont deux systèmes légèrement différents mais qui aboutissent, une fois accouplés à la sortie de la turbine ou du multiplicateur (s’il en existe un), à la production d’électricité. L’alternateur créé lui même son excitation (nécessaire à la création du champ magnétique), tandis que pour la génératrice, c’est le réseau qui fournit l’énergie d’excitation.

On peut parfois se passer du multiplicateur, même avec une vitesse faible à l’axe de la turbine, en employant un alternateur lent. Mais ce genre de matériel est très coûteux.

Les infrastructures des centrales hydroélectriques peuvent perdurer plusieurs décennies, voire plusieurs siècles.

Leur longévité réside dans le soin apporté à la maintenance et à la modernisation des équipements de production d’électricité et des équipements d’acheminement et de régulation de l’eau, ainsi que dans le soin apporté au respect des règles de l’art et de la sécurité.

Durée de vie estimative des installations : 

Contrôle commande

10 à 20 ans

Alternateur

30 à 40 ans

Turbine

30 à 40 ans, parfois > 100 ans

Génie civil / barrage

> 100 ans

L’hydroélectricité, c’est
aussi la création d’emplois
durables et valorisants

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